vendredi 25 janvier 2019

La Bande à Bonnot (1)

Naissance d'un anarchiste

Jules Bonnot naît en 1876 dans un village du Doubs, près de Montbéliard. Il perd sa mère très jeune. Plus tard, son frère aîné se suicide. Son père ouvrier fondeur, assure seul son éducation.
Déjà à l’école, il se fait remarquer :"il était paresseux, indiscipliné, insolent", dira de lui son instituteur. Jules évolue dans un univers d'analphabétisme. Son père illettré, est affaibli par des conditions de vie très difficiles. Le fils n'a guère plus d'espoir que son père d'échapper à cette condition. A quatorze ans, Bonnot devient apprenti. Refusant toute contrainte, il ne s’entend pas avec ses patrons.

Jules connaît sa première condamnation à 17 ans suite à une bagarre. Un temps employé aux chemins de fer, son engagement anarchiste le fait renvoyer. Personne ne veut engager un tel agitateur.

L'exil

Il part alors pour Genève où il trouve une place de mécanicien. Toujours aussi révolté, Bonnot se lance de plus belle dans la propagande anarchiste. Les Suisses ne tardent pas à l'expulser. Il se fixe finalement à Lyon où ses connaissances exceptionnelles en mécanique lui procurent un emploi chez un constructeur d'automobiles. C'est là qu'il va parfaire son habileté professionnelle et l’art de la conduite qu’il va mettre au service du crime.

Aux yeux des patrons, il passe pour un meneur dangereux qui déclenche le mécontentement et les grèves. Il quitte alors Lyon pour Saint-Étienne où il vit jusqu’en 1906. Un rapport de police le présente comme "très violent et méchant", ajoutant que "les renseignements recueillis sur son compte sont mauvais". Trompé et abandonné par sa femme, Bonnot perd de son emploi. C’est la goutte d’eau qui fait éclater sa révolte.


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