vendredi 25 janvier 2019

Louis Mandrin (1)

Jeunesse et déboires d’un bourgeois

Louis Mandrin est né en 1725 à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs dans le Dauphiné. Il est le fils aîné d'une vieille famille dauphinoise. Louis est l’ainé d’une fratrie de neuf.

Maison natale de Louis Mandrin
Suite à la mort de son père en 1742, le jeune Louis devient, le chef d’une famille couverte de dettes. En 1749 La guerre de succession d’Autriche offre à Mandrin une opportunité de gagner beaucoup d’argent. Il signe, un contrat par lequel il s’engage à fournir 97 mulets à l’armée Française d’Italie. Il en perd la plus grande partie durant la traversée des Alpes et, à son retour en Dauphiné, il ne lui reste que dix-sept bêtes dans un état déplorable. De ce fait, il n’obtient pas des finances royales les indemnités qui lui avaient été promises pour le travail fourni. Ayant investi dans cette opération toutes les maigres économies de sa famille, il se retrouve totalement ruiné.

Portrait du contrebandier Louis Mandrin, eau forte du XIXe
La misère dans laquelle tombe alors la famille Mandrin les incite à voler. Louis a recourt à la contrebande. Quant à ses frères, Pierre et Claude Mandrin, ils sont condamnés à la flétrissure et aux galères à vie pour vol. Ses deux frères cadets sont alors contraints de fuir. Louis décide alors de les venger et le curé terrorisé s’enfuit du village. Le déshonneur est complet pour la famille Mandrin.

En juillet 1753 lors du tirage au sort de la milice, le fils d’un ami de Mandrin, est désigné. Le père essaie d’organise l’évasion de son fils, mais un autre villageois désigné par le sort, cherche à s’emparer du jeune homme. Il se heurte alors à Mandrin et ses amis. Le combat est sanglant. Deux hommes sont tués à coups de fusil. L’Intendant du Dauphiné condamne Mandrin et ses compagnons aux galères. Louis Mandrin prend la fuite et de ce fait est accusé d’être l’auteur principal du crime. Son ami, Benoît Brissaud, est pendu à Grenoble pour cette rixe en compagnie de Pierre (frère de Mandrin) pour faux-monnayage. Mandrin déclare alors la guerre aux collecteurs de taxe de la Ferme générale ce qui le fera entrer dans l’imaginaire collectif comme une sorte de « Robin des Bois ».

Les fermiers généraux sont alors haïs par la population. Ils prélèvent les taxes sur le sel (gabelle), mais aussi sur d'autres marchandises, comme le tabac.
Le système d'affermage de la collecte des taxes entraîne des abus considérables. Les fermiers généraux accumulent d'énormes richesses en ne reversant au roi que le montant convenu, parfois le quart des taxes qu'ils prélèvent.



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