vendredi 25 janvier 2019

La Bande à Bonnot (3)

L'état de siège

Le 28 Avril une quinzaine d'inspecteurs cernent le pavillon où s’est réfugié Bonnot. Bonnot se barricade et blesse un inspecteur. La fusillade est suffisamment soutenue pour tenir les policiers en respect et les obliger à se mettre à l'abri. Ils pensent que Bonnot n'est pas seul. Le siège commence. La fusillade a réveillé toute la localité. Cinq cents hommes armés sont là disséminés dans les haies.
De toute la banlieue, de Paris on continue à affluer vers Choisy. Le spectacle est attendu : 20 000 personnes accourent. L’ordre est donné d'acheminer le régiment d'artillerie stationné à Vincennes. On demande également une mitrailleuse lourde. Un cordon de tirailleurs cerne la maison.
A Midi, il y a près de trente mille personnes autour du pavillon. Le siège dure des heures, la fusillade ne connaît aucun répit. Tous les assiégeants pensent jouer un rôle historique. Bonnot se sait perdu. Il rampe jusqu'à la table, prend plusieurs feuilles et rédige une sorte de testament. La décision est prise de dynamiter le repaire.
Après avoir traversé la première pièce, les policiers trouvent Jules Bonnot. Atteint de six balles, il a encore la force de tirer trois coups. Il succombe pendant le trajet à l’hôpital


La fin de la bande à Bonnot

Il reste deux membres de la bande à Bonnot en liberté : Garnier et Valet. Ils logent dans un pavillon de banlieue à Nogent-sur-Marne. Le 14 Mai la sûreté les à repéré. Pour éviter la mascarade de Choisy tout a été fixé et préparé dans le plus grand secret. Ce sera pire. Le pavillon est cerné et les inspecteurs de la sûreté entre dans le jardin ou ils sont accueillis à coups de pistolets. Le siège le plus fou de toutes les annales de la criminalité va commencer. Pour tuer Garnier et Valet, il faudra neuf heures de fusillades nourries, des centaines de policiers, un bataillon de zouaves sur le pied de guerre. Sans parler de plusieurs mitrailleuses lourdes mises en batteries. Durant la fusillade plusieurs inspecteurs de police sont touchés.
Un nouveau bataillon de zouaves, soit trois cents hommes, arrive au pas de gymnastique. Ils sont salués par les ovations de la foule de plus en plus dense. Deux cents gendarmes, munis de leur carabine, se placent en embuscade. Le pavillon est dynamité, la toiture s'est envolée mais les deux hommes sont toujours là. La nuit est tombée maintenant. A minuit quarante mille personnes au moins se massent aux abords du pavillon.  Deux compagnies de zouaves supplémentaires sont dépêchées.  On tente de dynamité le pavillon une nouvelle fois sans succès. Valet et Garnier se déchaînent et un inspecteur est de nouveau tué. La troupe arrête le feu peu de temps après, faute de munitions. Le ministre de l'intérieur arrive sur les lieux. Après avoir éventré le pavillon à la dynamite, les policiers tentent une approche. Tout à coup, c'est la débandade. Garnier et Valet les mitraillent à bout portant.
La fusillade a fait deux blessés. Enfin, sonne le "cessez-le-feu". Ce sera le dernier. Soldats, policiers, pêle-mêle, se lancent à l'assaut. La bousculade est générale. Ils arrivent enfin dans la pièce ou sont retranchés les deux hors-la-loi. Le spectacle est hideux. Du sang, partout. Sur le plancher, sur les murs. Des douilles de balles par centaines. Il est deux heures du matin. Garnier et Valet tentent une dernière fois de tirer puis sont abattus.
3h, tout est terminé. Le siège a duré plus de neuf heures. Cent mille personnes se précipiteront sur les lieux du drame. Le lendemain, les corps sont jetés dans la fosse commune du cimetière de Bagneux.





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