Le procès
Couverture du "Petit Journal", 15 Janvier 1899. "Le réveil de Vacher" |
Durant son procès, qui débute le 26 octobre 1898 et dure trois jours, l'accusé se comporte de manière excentrique, portant un panneau autour du cou sur lequel est écrit « j'ai une balle dans la tête » et hurlant « Vive Jésus ! Vive Jeanne d'Arc », sans que l'on sache s'il s'agit là d'un authentique délire ou d'une volonté d'amadouer et de susciter la pitié chez le jury en se faisant passer pour fou.
Les débats concernant la santé mentale de Vacher
Vacher aurait été victime d'un empoisonnement, suivi d'une typhoïde.
Découverte de restes humains dans un puits, près de Tassin-La-Demi-Lune. 1897 |
En revanche, le rapport du docteur Lacassagne, à la suite d'une longue démonstration qui s'évertue davantage à souligner le degré d'atrocité des crimes reprochés à Vacher, conclut : « Vacher n'est pas aliéné ; il est absolument guéri et complètement responsable des crimes qu'il a commis et avoués. »
Condamnation et exécution
Jugé avec une certaine hâte Joseph Vacher est condamné à mort par les assises de l'Ain pour le seul assassinat de Victor Portalier.Le 31décembre 1898, il est guillotiné à Bourg-en-Bresse.
Les dernières paroles du condamné seront : « C'est heureux que je me sois fait couper les cheveux » selon Le Petit Parisien, « La voilà, la victime des fautes des asiles. » et « Vous croyez, en me faisant mourir, expier les fautes de la France. La France est coupable ! Tout est injustice.» Plus de deux mille personnes assistent à l'exécution, malgré la pluie et le froid, bien que l'exécution ait lieu la veille du Jour de l'An.
Anecdotes diverses
Vacher ne consentit à se laisser photographier qu'à la condition de pouvoir poser avec des clefs en main, expliquant : « Quand mes parents me verront ainsi, ils comprendront bien que ce sont les clefs du paradis que j'ai à la main. »
Accusé, à tort selon lui, d'être un serial killer, Joseph Vacher entame sans doute la première grève de la faim de l'histoire pénitentiaire, en janvier 1898, dans sa cellule de la prison Saint-Paul. Mais il est trahi par son codétenu, au service des gardiens, qui le balance: il mange en cachette la nuit.
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