vendredi 25 janvier 2019

Martin Dumollard (2)

Arrestation et procès

Photographie de Marie-Anne Martinet
Le 28 mai 1861, Dumollard aborde Marie Pichon sur le pont de la Guillotière à Lyon et lui propose une place de bonne à Dagneux payée 250 francs annuellement. Pichon accepte la place, rassemble quelques affaires dans une malle et suit Dumollard dans le train vers Montluel où ils arrivent en fin de soirée. Il s'ensuit alors une marche dans les bois, vers les hauteurs de Dagneux. Dumollard l'agresse mais Pichon s'échappe puis court jusqu'à ce qu'elle trouve refuge dans la ferme d'un dénommé Joly à Balan. Joly s'en va alors solliciter Croix-Moine, le garde champêtre de Dagneux. À l'écoute de la description précise de Marie Pichon, Croix-Moine pense reconnaître Dumollard domicilié rue du Mollard (mollard = colline) à Dagneux. Après une rapide visite au domicile de « Raymond », comme les Dagnards surnomment Dumollard, la conviction de Croix-Moine est faite et il va immédiatement avertir le juge Genod de Montluel qui ordonne alors son arrestation. Quelques jours après, le 3 juin 1861, une première confrontation a lieu entre Marie Pichon et Martin Dumollard, qu'elle reconnait immédiatement.

L'enquête permet d'identifier que l'un des objectifs des assassinats est le vol de tissus et d'habits ; une multitude de vêtements féminins appartenant aux victimes est retrouvée dans le logement de Dumollard. Dumollard et son épouse sont emprisonnés à Trévoux en attendant leur procès prévu pour le 29 janvier 1862 à Bourg-en-Bresse.
© Benoît Prieur / Wikimedia Commons / CC BY-SA 4.0

Le procès des époux Dumollard se déroule du 29 janvier jusqu'au 1er février 1862 au palais de justice de Bourg-en-Bresse devant lequel une foule de 4 000 à 5 000 personnes. Dumollard est condamné à mort. Sa femme est condamnée à vingt ans de travaux forcés.

À la suite de son guillotinage, le corps de Dumollard est enterré dans un lieu indéterminé, même si une forte présomption place sa sépulture à l'orée du cimetière jouxtant la chapelle Saint-Barthélémy de Montluel. La tête du condamné est envoyée (dans un caisson spécial) à l'école de médecine de Lyon dès début mars 1862. Dès réception, des études sont lancées pour analyser le crâne de Dumollard : ainsi plusieurs plâtres moulés sont conservés.

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