La Jeunesse de Joseph Vacher
Asile Saint Ylie de Dôle |
Joseph Vacher naît en 1869 à Beaufort dans l'Isère au sein d'une famille nombreuse de cultivateurs.
Dès sa jeunesse, Joseph Vacher se montre déjà cruel envers les animaux. Enfant violent et doté d'une force exceptionnelle, il n'hésite pas à frapper ses frères et sœurs. Cette force lui permet très tôt de travailler dans les champs, ou il commet probablement ses premiers crimes. Le 18 juin 1884, le corps sans vie d'un enfant de dix ans est retrouvé à Eclose dans l'Isère. Il a été violé et égorgé. Vacher se trouve dans la région à l'époque de ce meurtre et de trois autres crimes qui ne seront jamais élucidés.
À seize ans, il est envoyé chez les frères maristes de Saint-Genis-Laval où il restera deux ans. Au lieu d'y en retirer une éducation convenable, il se distingue par son indiscipline et son immoralité qui lui vaudront d'être exclu. Il restera cependant profondément marqué par ce passage chez les religieux.
Il est renvoyé chez ses parents qui l'emploient aux travaux agricoles. Il aurait alors agressé sexuellement un valet de ferme de douze ans. Ses parents décident de l'envoyer à Grenoble chez sa sœur Olympe devenue tenancière de maison close. Il travaille dans une brasserie et fréquente les prostituées.
Joseph Vacher en tenue de sergent |
C'est à cette époque qu'il rencontre Louise Barrand, qu’il demande en mariage en 1893. Face au refus de cette dernière, il essaie de de la tuer en lui tirant trois coups de pistolet avant retourner l'arme contre lui. L'un comme l'autre ne sont que blessés, mais Vacher garde les séquelles des deux balles qui ne peuvent pas être extraites de sa boite crânienne. Il reste partiellement paralysé de la partie droite du visage et gardera l'œil droit gonflé et injecté de sang.
Il est alors considéré irresponsable et interné à l'asile de Dole et retiré du service actif de l'armée. En réaction des mauvais traitement qu'il dit subir à Dole, il tente de s'évade, mais est repris à Besançon. Il est par la suite interné à l'asile Saint-Robert près de Grenoble. Il en sort le 1er avril 1894, après l'expertise du Dr Dufour qui le considère totalement guéri.
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